La dépression du Post-Partum
Dans son livre » la guide de la naissance naturelle » publié par MamaEditions, Ina May Gaskin décrit synthétiquement ce qu’est la dépression du post-partum :
« La depression du post partum peu survenir à n’importe quel moment au cours de l’année qui suit la naissance.
Elle peut affaiblir la mère au point d’interférer sérieusement avec sa capacité à prendre soin de son enfant ou d’elle-même.
Les symptômes de la dépression du post-partum peuvent prendre la forme d’un sentiment de désespoir, d’insomnie, d’un manque d’appétit, de cauchemars, de peur ou de phobie, de pensées étranges, de sentiment d’inadéquation, des pensées à caractère hostile aux suicidaires.
Dans un cas sur 1000 la dépression évolue vers la psychose du post-partum. Dans la plupart des cas mais- pas tous- la dépression et la psychose du post-partum peuvent être évitées en apportant beaucoup de soutien à la mère durant les semaines qui suivent l’accouchement.
En effet cette pathologie résulte d’une grande partie de l’isolement et de l’épuisement.
Le premier pas pour prévenir la dépression du post-partum est de prendre le temps de dormir après l’accouchement quel que soit votre degré d’euphorie, essayer de dormir le plus possible quand votre bébé dort.
- Envisagez d’embaucher une aide à domicile, une doula, si aucun membre de votre entourage ne peut venir préparer les repas et faire le ménage chez vous pendant les 2 semaines qui suivent la naissance (ou si, malheureusement, le deuxième parent reprend le travail seulement après 10 jours ..).
- Surtout, n’ayez pas l’impression de devoir satisfaire tous ceux qui souhaitent vous rendre visite !
- Quand votre famille ou vos amis viennent vous voir, demandez-leur de ne pas rester trop longtemps ou bien suggérer de faire la vaisselle ou d’apporter à manger ou de laver le linge (même si ce n’est pas coutumier en France).
- Prenez votre temps pour envoyer les mots de remerciement à ceux qui vous ont envoyé un sms, une carte où un cadeau et évitez de déménager où d’opérer de grands changements dans votre vie autour de la naissance.
- Confiez-vous à votre compagnon et à vos amis et si vous pensez qu’il est possible que vous souffriez de dépression du postpartum ,consultez un professionnel qui a l’habitude de traiter ce genre de choses . »
Symptômes à surveiller
Soyez vigilant si vous présentez plusieurs des symptômes suivants :
- une profonde tristesse ;
- une fatigue permanente ou des problèmes de sommeil ;
- un sentiment de dévalorisation ou une culpabilité excessive (impression d’être une mauvaise mère, difficulté à établir un lien avec votre bébé);
- un sentiment d’irritabilité et de refus de votre bébé;
- une extrême anxiété (surtout en ce qui a trait au bien-être de votre enfant);
- une incapacité à vous occuper correctement de votre enfant;
- un désintérêt pour les activités ou un manque de plaisir durant celles-ci;
- un changement d’appétit;
- le sentiment que les choses ne s’amélioreront jamais.
Différentes aides existent pour vous accompagner
- Une aide professionnelle. Un professionnel de santé tel qu’un médecin (votre médecin traitant) ou un membre d’une équipe soignante d’un centre de protection maternelle et infantile (PMI)
- Des antidépresseurs. Certains antidépresseurs passent par le lait maternel pouvant nuire à la santé du bébé. Ainsi, si la maman désire continuer à allaiter son nourrisson, il faudra demander au médecin quel médicament peut être pris sans danger pendant toute la période d’allaitement. (attention: faites vous toujours accompagnées et ne prenez pas d’antidépresseurs sans avis médical)
- Un suivi avec un thérapeute spécialisé : psychologue, psychiatre…
- Un Traitement contre l’anxiété: La sophrologie est nottament une technique qui permet de reprendre confiance en soit, son corps et lutter contre le stress, les angoisses et la dépression.
- L’intégration de groupes sortez de votre silence, parlez en, rencontrez des femmes ayant vécu ou vivant la même chose que vous. Vous n’êtes pas seule.
- ….
Ne restez pas seule, soyez indulgente avec vous-même et prenez soin de vous. Une femme en bonne santé est une maman épanouie.
Et l’autre parent, il est possible qu’il souffre d’un dépression du post-partum?
La second parent à un rôle central et devra peut-être prendre la relève et aider la maman à maintenir un contact avec le bébé. Il ne faut toutefois pas oublier qu’il doit, lui aussi, s’adapter aux changements provoqués par l’arrivée du bébé. Les études rapportent d’ailleurs que les deuxièmes parents peuvent aussi développer des symptômes dépressifs en post-partum.