Interruption précoce de gestation
Ou encore « fausse couche » (mais je vous avoue ne pas être ok avec ce terme.)
Pour faire court : l’arrêt d’une grossesse 1 femme sur 4 sera concernée par ce phénomène au cours de sa vie. Source majeure de stress le premier trimestre de grossesse.
Pourquoi ?
Pour une grande proportion des fausses-couches, la cause demeure inconnue. Toutefois, de façon générale, le corps expulse l’embryon, car il n’aurait pas été viable :
• Il ne se développait pas correctement dans l’utérus ;
• Il souffrait d’anomalies chromosomiques ;
• Il ne réussissait pas à s’implanter suffisamment dans l’utérus.
Ok, et la prise en charge médicale ?
• Traitement médicamenteux
• Traitement chirurgical
J’ai décidé aujourd’hui de parler de ce sujet, qui fait suite aussi à mon article sur le Trimestre 0.
Dans ma vie personnelle et professionnelle, j’ai des femmes, des couples, qui ont vécu cette situation. Qui en parle, ou pas.
Mais qui à chaque fois évoquent la manière dont tout cela s’est produit.
L’annonce, la prise de médicament et hop retour seule à la maison avec une souffrance morale et physique bien présente. Et si ça ne fonctionne pas ? Direction le curtage, donc opération.
Et où sont installées les femmes ? En service de maternité, au milieu des couples accueillant un bébé.
Mais ce n’est pas fini, des phrases du style « vous êtes sûr d’avoir un bébé, je ne vois rien ? » « Calmez-vous madame, c’est tous les jours qu’il y a des fausses-couches, vous savez, « c’est mieux comme ça, vous savez » « il ne fallait pas se projeter » « mais enfin madame, c’est 1 femme sur 4, c’est banal ! ».
Oui 1 femme sur 4, on est d’accord, c’est un chiffre élevé.
Mais pourtant pas d’espace dédié à l’accueil de ses couples dans les hôpitaux,
mais pourtant pas d’écoute particulier pour ces couples qui doivent faire le deuil, déposer une parole.
Est-ce normal ? (attention je ne remet pas en cause l’équipe de soignants qui font au mieux, mais plutôt le système)
Souvent, les femmes me disent « non, c’est bon, ça va mieux, mais finalement, c’est à l’arrivée de la deuxième grossesse que j’ai pu me rendre compte que j’étais toujours angoissée ! ».
Certaines femmes ressentent une forte culpabilité de s’être projeté ou de ne pas avoir réussi à garder le bébé. Certains couples gardent pour eux leur vécu (vous sauriez surpris de connaître le nombre de personnes de votre entourage ayant vécu une telle situation).
Perdre un fœtus, n’a rien de normal même à quelques semaines de grossesse.
Ne pas accompagner les couples et leur deuil n’a rien de normal surtout lorsque l’on sait ce que le stress et l’angoisse peut engendrer.
Alors, oui, il est rare de ressortir de cet événement avec un suivi particulier.
Mais sachez que des professionnels sont à votre écoute.
- Un gynécologue, une sage-femme, votre médecin pour faire le point et vous accompagner dans votre épreuve et vos projets.
- Des thérapies brèves telles que la sophrologie existent.
- Je propose des suivi (de plusieurs séances en fonction des personnes), permettant de déposer son vécu, ses émotions et ressentis face à cette épreuve. Ne pas rester seuls. Mais aussi pour vivre le deuil, sa culpabilité, ses angoisses puis se recentrer sur des projets positifs.
- Le partenaire est lui aussi pris en compte et les séances sont proposées en individuel ou en couple. De 3 à 12 séances